Nos prestations
ARTICLE PSYCHOLOGUE LA SEYNE SUR MER CORONAVIRUS, OBESITE ET CONFINEMENT
OBESITE ET CORONAVIRUS
A l’heure où la pandémie du Coronavirus inquiète la population entière il est nécessaire de rappeler que même si le virus n’épargne personne, il existe des facteurs aggravant indiquant une population particulièrement à risque.
Les personnes en surpoids sont plus fragiles face au COVID-19 !
Un profil qui interpelle car aujourd’hui il représente une grande partie des patients en réanimation (cf REVA réseau européen de recherche en ventilation artificielle avril 2020).
Le surpoids peut être considéré comme une maladie chronique touchant autant les hommes que les femmes. Ils sont malheureusement plus vulnérables et plus grandement touchés par cette maladie.
Le COVID-19 est une infection qui provoque une insuffisance respiratoire (entre autres), rappelons que les personnes atteintes d’obésité cumulent des risques plus importants que le reste de la population, de développer des comorbidités tel qu’un diabète (favorisant les infections), une pathologie pulmonaire (notamment un volume pulmonaire plus bas, apnée du sommeil), des phlébites, des pathologies cardiaques, une immunité plus fragile….
En France nous comptons aujourd’hui environ 18% d’individu en cas d’obésité. Cela ne représente pas moins de 8 millions de personnes ! selon la ligue nationale contre l’obésité. Il s’agit d’un véritable enjeu de santé !
L’alerte est lancée !
Il semble indéniable que les mesures de précaution ainsi que les moyens de préventions soient renforcées.
Le Haut Conseil de la Santé Publique (HSPC) liste les personnes particulièrement à risque s’appuyant sur la plus grande fréquence documentée des complications du COVID-19 déclarés au cours de cette maladie chez les patients atteints de pathologies chroniques.
Nous y retrouvons malheureusement sans surprise une grande partie des comorbidités révélées par l’obésité.
La prise en charge des personnes à risques est également proposées dans ce rapport. Il s’agit en premier lieu de réduire au maximum les risques de contact avec le virus. Ensuite de limiter les déplacements dans les environnements à risque d’exposition (comme les salle d’attente par ex). Privilégier donc les téléconsultations si possible (les ordonnances sont souvent envoyées aux pharmaciens, beaucoup d’entre eu livrent les traitements à domicile) ou les visites à domiciles avec les mesures de protections respiratoires (masques)…. Si le déplacement est indispensable il faut s’assurer d’un horaire dédié et d’un circuit privilégié.
Obésité : une population à risque et un impact psychologique renforcé :
Les mesures de confinements doivent être prise au sérieux également pour leurs impacts psychologiques. En effet, il est important de comprendre que cette épreuve verra émerger des difficultés nouvelles ou en accentuer des préexistantes (qu’elles soient physiologiques, financières ou émotionnelles).
Il est donc évident que les personnes les plus fragiles soient encore plus suivies pendant cette phase restrictive.
Alors même que nous vivons une limitation de notre fonctionnement de vie habituel, avec des contacts physiques et sociaux pauvres (voire inexistant pour certains d’entre nous), des occupations limitées accentuant les frustrations et un sentiment d’isolement anxiogène, se prépare l’après. Un post confinement traumatique !
Comment préparer cet après ? Dans le flou et sans réponse totalement rassurante, chacun va t‘il anticiper correctement les risques post confinement ? Cette protection, cette contenance, apporter par la directive gouvernementale nous sera confiée, à nous soignants et accompagnants (paramédicaux, coach sportifs, enseignants…).
Cela doit se faire en amont. Insistons sur la nécessité de poursuivre sa vie pendant le confinement avec des journées structurées et sensés (levés et couchés à des heures raisonnables, des repas adaptés et à heures fixes, des occupations personnelles, des projets en cours, préserver une vie sociale (téléphone et Visio), une activité physique régulière et un suivi médical et psychologique (soutenu lorsque nous sommes plus fragiles).
Il est hors de questions de laisser l’angoisse envahir le quotidien. Cependant, il faut rester vigilant et objectif. Prendre soin de soi c’est d’abord affronter une réalité physique et psychologique. Ensuite viennent les stratégies et les solutions.
Il faut continuer à prendre soin de soi et poursuivre ses objectifs en les adaptant à une situation exceptionnelle qui restera ponctuelle. Egalement, préparer l’évolution de ses comportements à travers des choix clairs et les déterminer seuls ou avec l’aide de spécialistes.
Il est important d’exprimer ses peurs et ses angoisses pour ne pas les laisser prendre toutes la place et apprendre à les affronter ou les utiliser à bon escient.
Il est primordial de ne pas laisser se propager la maladie. Qu’elle s’expose à travers le COVID-19 ou qu’elle se révèle à travers l’accroissement ou l’apparition des comorbidités dues à l’obésité.
Une bonne qualité de vie dans la ligne de mire permet d’utiliser les outils mis à notre disposition pour s’en sortir et vivre correctement pendant et après l’épreuve.